Du Nazi Klan aux JNR : comment Batskin passe de chef de bande à chef politique (1987-1994)

 

Le Klan, autrement appelé le Nazi Klan ou Zyklon Army1, était une bande parisienne de skins nationalistes au début des années 1980. Né sous l'impulsion de Serge Ayoub, alias Batskin, le Klan traduit déjà sa volonté de créer une forme d'organisation des skins nationalistes par le recrutement de membres de plusieurs autres bandes des quartiers de Clignancourt, du Luxembourg et des Halles afin que ceux-ci agissent sous une même bannière (et sous son autorité). La bande est surtout connue à l'époque pour ses faits de violences contre les immigré-e-s (ou toutes personnes apparentées comme tel), les punks, les sdf et d'autres skins. Les bagarres sont aussi fréquentes avec les bandes antifascistes, autrement nommées antifa ou red skins, qui se sont alors crées pour combattre et sortir les skins nationalistes de la capitale2. Bien que marquée idéologiquement à l'extrême droite, les skins nationalistes du Klan n'étaient pas affiliés à un groupe politique et/ou militant. Il s'agissait d'une bande au sens strict du terme c'est à dire un «groupe de personnes poursuivant des fins subversives ou criminelles» ou ayant «en commun certaines affinités ou certaines activités»3.

Le tournant politique se fera en 1987 sous l'impulsion de Jean Gilles Malliarakis, ancien membre d'Occident4, et dirigeant de Troisième Voie5 (TV), une organisation d'extrême droite née en 1985 de la fusion du Mouvement Nationaliste Révolutionnaire (MNR) et du Parti des Forces Nouvelles6.

 

Photographie de groupe des JNR dans les années 80

 

Malliarakis demanda à Ayoub de recruter des skins nationalistes afin de former les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), « la branche « jeunes prolétaires » du mouvement »7 Troisième Voie. Le pan 'jeunesse' de TV était aussi composé de membres du Groupe Union Défense8 (GUD), groupe d'étudiants d'extrême droite sévissant à l'université d'Assas à Paris, donnant ainsi au mouvement une caution 'étudiante' en complément des jeunes prolétaires des JNR . Ayoub recruta donc parmi les membres du Klan en expulsant par la même occasion tout ceux qui étaient réfractaires à son autorité9. Malheureusement pour lui et pour Malliarakis, les skins nationalistes du Klan ne se font pas aux contraintes qu'imposait leur nouvelle appartenance politique. Ils avaient aussi quelques difficultés à s'entendre avec le GUD. Les mauvaises habitudes restant, comme celle de la violence, Malliarakis décide de virer les JNR de la Librairie Française qui était le local de Troisième Voie.

Déjà affaiblie par le départ du GUD en 1988 qui reprochait au mouvement de Malliarakis sa critique systématique du FN, Troisième Voie finit par être dissout en 1992 lorsque ce dernier décide, finalement, de se rapprocher du Front.

Les JNR ont ensuite partagé le local du Parti Nationaliste Français et Européen (PNFE) tout en gardant une certaine autonomie vis-à-vis de ce dernier.

En 1993, Ayoub se présenta aux élections législatives dans les Hauts de Seine et obtint 0,17 % des voix.

Au début des années 90, il n'était pas rare des croiser les JNR et le GUD dans les services d'ordre (SO) du FN. Mais ils n'ont jamais été affiliés, directement, au Front National. En effet, les skins nationalistes étaient, pour la plupart, des jeunes issus de classes populaires ayant une culture de la rue qui faisaient tâche dans le milieu aisé et propret des partis d'extrême droite légalistes comme le Front National. Leur goût pour la violence permettait aux partis d'extrême droite de se faire respecter mais pas de devenir respectables...ils ne fallait donc pas trop s'afficher avec eux.

Comme le souligne le journaliste dans « Les mots de la violence »10, documentaire télévisuel datant de 1992 sur Serge Ayoub et les JNR : « Officiellement il n'existe aucun lien entre les skins et le Front National qui risque son image de marque à fréquenter pareil repoussoir. Pourtant l'hebdomadaire satirique le Canard Enchaîné affirme que le Front à passer un accord financier avec les JNR pour renforcer son service d'ordre. [voix off lisant le passage de l'article] : « En octobre dernier, plusieurs dirigeants du Front National ont rencontré secrètement Serge Ayoub, alias Batskin, roitelet des hooligans du parc des princes et des skinheads parisiens. But de la rencontre : demander à Batskin de renforcer le service d'ordre de certains meeting du FN – dont celui du Zénith – en échange d'une subvention à la « fédération intersportive » que celui-ci désire créer »11

Du côté des JNR, leur posture anti-système fait qu'ils sont réticents à s'afficher bras dessus bras dessous avec le Front National. Il suffit de regarder les acrobaties d'Ayoub lorsque le journaliste lui demande les liens que son mouvement entretient avec le Front dans le documentaire cité ci-dessus12 pour comprendre que la relation skins/frontistes pose problème des deux côtés.


Dans les années 90, Ayoub, également dirigeant du Pitbull Kop6, groupe hooligan supporter du PSG, s'éloigne un peu des rues parisiennes, revient à ses premières amours (footballistique ou hooliganiste ?) et essaye de prendre le contrôle de la tribune Kop13 avec les JNR : « Au tournant des années 1990, les skinheads des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), groupuscule créé par Serge Ayoub, alias "Batskin", tentent à leur tour d'investir les travées. Ils peinent à recruter des militants, mais la haine gagne du terrain: il arrive que les joueurs adverses gardant trop le ballon soient insultés aux cris de "juifs, juifs, juifs" »14.

En dehors du terrain, les JNR et Ayoub tentent encore de tenir un rôle politique sur la scène nationaliste. En mars 1993 ils organisent à Vitry-sur-Seine un meeting réunissant la fine fleur des groupes nationalistes et néonazis européens15, comme les britanniques Blood & Honour16.

Le 19 janvier 1994, Serge Ayoub, Joël Giraud et Eric Rossi sont condamnés à 8 mois de prison avec sursis après l'attaque d'un groupe de jeunes.

Ayoub, Giraud et Régis Kerhuel, tout deux lieutenants d'Ayoub, sont aussi jugés et condamnés pour l'agression de Karim Diallo en 1990 à Paris fait devant les caméras de la Cinq.

On retrouvera les deux comparses de Batskins, Giraud et Kerhuel, en 2000, lorqu'ils seront condamnés, dix ans après les faits, à vingts de prison pour le meurtre de James Dindoyal, un Mauricien sans papiers de 24 ans, tué au Havre le 18 juin 1990, après avoir été forcé d'ingurgiter une bière avec du peroxydase dedans17 :

«Cédrose a rapporté aux enquêteurs la scène du crime. «Assis sur la digue, on a vu passer un bien bronzé qui se promenait vers la mer, pas noir ni maghrébin, mais comme un Pakistanais. On l'a insulté, traité de sale boucaque: "Retourne dans ton pays. Il n'a rien dit. On lui a barré la route, on l'a entouré et bousculé. On le provoquait pour obtenir une réaction de sa part. Il voulait partir mais ne se défendait pas. On attendait qu'il se rebiffe pour le frapper. Les chefs ont décidé qu'on allait le forcer à boire. Il a vidé une bière sans rien dire. C'est la première fois qu'on faisait ça. On n'avait pas pour habitude d'user de la bière pour un boucaque. Comme il avait accepté une bière normale, Giraud et Kerhuel ont eu l'idée de lui en préparer une autre, ils se sont absentés quelques instants. Mort de trouille, le gars avait du mal à boire la deuxième bière, il faisait la grimace, il se plaignait qu'elle avait "un drôle de goût. Giraud et Kerhuel répondaient: "Mais non, c'est rien, elle doit être éventée. Soit tu la bois, soit on te tabasse. Finis ta bière, et on te laissera partir. Le mec l'a toute bue et a cherché à s'en aller. Le ton est monté, et on l'a balancé à l'eau par-dessus la rambarde. Il est remonté sur ses jambes vers la plage, trempé.» »18.

Le jeune mauricien décèdera quinze jours plus tard après plusieurs opérations chirurgicales à l'estomac et à l'œsophage.

Ayoub19 lâchera Kerhuel au tribunal en détruisant son alibi : «M. Giraud n'a pas pu démontrer qu'il n'avait pas pu être là», a résumé l'avocat général. Kerhuel avait déclaré qu'il avait passé la soirée du 18 au 19 juin 1990 à Paris, avec le chef des JNR, Serge Ayoub, alias «Batskin».[...] Or Serge Ayoub, sous le coup d'un mandat d'amener [sic] de la cour d'assises, est venu, vendredi, expliquer à l'audience qu'il était dans l'avion pour Tokyo ce soir-là. L'alibi de Kerhuel s'est effondré »20. Il faut noter comment Ayoub tente de disculper ses deux lieutenants : «Régis est un homme emporté, pas un raisonné. Pareil pour Giraud. Ils auraient tué d’un coup de marteau ou de canette, tout à fait d’accord. Mais jouer aux petits chimistes…» 21. On a vu mieux comme défense.

En 1994, Batskin dissout les JNR, se laisse pousser les cheveux et intègre une bande de motards, après avoir ouvert à Paris deux boutiques vendant des vêtements, des insignes et des fanzines natonalistes. « Enfin, il fomente quelques carambouilles qui le mènent au Japon, au Salvador et en Russie, où il est condamné à huit mois de prison pour trafic de stéroïdes » 22.

 


La reformation des JNR et de Troisième Voie, instruments de l'ambition d'Ayoub : 2010 à 2013

 

En 2006, Ayoub revient à Paris et ouvre le bar Le Garage , rue Saint-Maur, dans le quartier d'Oberkampf (Paris XIe). Son retour ne passe pas inaperçu dans ce quartier dont les habitants et les habitués n'aiment pas l'idée que l'ex chef des crânes rasés parisiens puisse y installer son fief. Ayoub espère les rassurer en confiant à un journaliste du Parisien que «sa seule passion, c'est la moto, et [qu’il] voulai[t] revenir en France pour être près de [sa] mère23

En 2007, Ayoub se rapproche d'Alain Soral et de son mouvement Egalité et Réconciliation24 crée en juin de la même année. Ayoub décide alors de fermer Le Garage pour se reconsacrer à une activité plus politisée. Il crée la Société des Égaux et ouvre le bar associatif Le Local avec Soral et Frédéric Chatillon, ancien responsable du GUD dans les années 90. Soral et Ayoub s'éloignent rapidement l'un de l'autre en raison de divergences politiques, notamment sur les questions d'immigration. Ayoub expliquera leur séparation en ces termes : Je me suis rapproché d’Alain Soral parce qu’il incarnait incontestablement une ouverture idéologique et une pensée sociale qui faisait cruellement défaut à un camp largement dominé par l’extrême droite réactionnaire classique. L’idée d’un local associatif qui puisse être un lieu de vie pour tous les nationalistes et ceux qui voulaient les rencontrer lui a semblé bonne, d’où notre collaboration. Je me suis éloigné de lui car j’ai estimé que le fait de draguer les Français musulmans en tant que musulmans ne pouvait que diviser le camp national et à terme mener à la marginalisation d’ER (Egalité Réconciliation), ce qui s’est d’ailleurs produit dès 2009. Je ne pense pas que l’avenir de la nation passe par la banlieue»25. Pour un ancien banlieusard, Ayoub est très catégorique sur la question...

Le Local, situé 92 rue Javel à Paris XIVe, se veut un lieu de rencontres pour tout les nationalistes. Pierre Cassen, Christine Tasin, tout deux membres de Riposte Laïque, Robert Ménard26, Francis Puyalte, journaliste chez Atlantico, mais aussi Julien Landfried, candidat socialiste aux législatives de 2012, et d'autres27, sont invités, certains plus régulièrement que d'autres, au Local dans le cadre de débats. Le bar s'improvisera aussi salle de spectacle pour accueillir Dieudonné.

 

Détail du triptyque ornant les murs du Local. On peut y voir de nombreuses personnalités honnies par l'extrême droite subirent des châtiments divers et variés. (Photo d'Augustin Scalbert/Rue 89)

 

Troisième Voie est réactivé par Ayoub en octobre 2010. “On n’a pas choisi le nom par goût du vintage. C’est le nom qui s’applique le mieux. Ça n’a pas grand-chose à voir avec le Troisième Voie de Malliarakis. Mais le terme est toujours valable”28, expliquait Ayoub pour justifier la création de cette nouvelle mouture. Il décrivait à l'époque Troisième Voie comme une solution entre “un monde libéral et un monde marxiste”29 qui place la nation comme le «dernier rempart des acquis sociaux”30. Cette idéologie, que l'on pourrait résumer par un «ni droite ni gauche», n'est guère éloigné du «Ni trust ni soviet» soutenue précisément par le Troisième Voie de Malliarakis.

En 2010, Ayoub souhaitait investir, grâce à Troisième Voie, le champ syndical et politique par un savant mélange de théories sociales mal digérées et imprégnées de l'idéologie de la République sociale Italienne31 (aussi appelée République de Salò).

Affiche de Troisième voie datant de 2013

Dans un même mouvement, Ayoub ressuscite feu les JNR qui deviennent le service d'ordre de Troisième Voie. À noter que la devise des JNR est “Croire, combattre, obéir” qui est à la fois une reprise, plus ou moins exacte, du slogan fasciste «Credere, obbedire, combattere» et un clin d'œil au titre du groupe de Oï Evil Skins «Croire, Combattre et Obeïr !»32

Ayoub n'a pas pensé Troisième Voie ni les JNR comme des groupes parisiens. Plusieurs antennes se sont créées en province rendant ainsi plus opaque l'étendue réelle de ce mouvement composé de membres, de sympathisants, de partenariats avec d'autres groupuscules d'extrême droite. Il ne s'agit pas ici de minimiser ou de maximiser le nombre de membres des JNR mais seulement de signifier qu'il est difficile de rendre compte du nombre exacte de ses membres.

Il est à noter que la section locale d'Agen s'est d'ailleurs fait connaître du grand public par le procès de Kévin, Matthias et William, trois de ses membres, suite à des agressions racistes le 22/06/201333, soit quelques jours à peine après la mort de Clément Méric.

 

 

Liens entre Ayoub et le Front National de Marine Le Pen :

 

Avec la mort de Clément Méric, militant antifa, décédé le 6 juin 2013 sous les coups d'Esteban Morillo, skins nationalistes membre des JNR et du Troisième Voie ressuscité34, on peut comprendre que la présidente du Front National, dans un souci de rendre son parti respectable, n'ait pas voulu appuyer les affinités que le parti et le mouvement skin nationaliste de Batskin entretiennent depuis longtemps.

Il est en revanche étonnant qu'elle dise ne l'avoir rencontré qu'«une fois» et qu'ils n'aient «pas grand-chose à se dire et rien à faire ensemble»35. Comme le rappelle le magazine les Inrocks : «En 1995, Serge Ayoub avait pourtant été sollicité par le Front national pour être tête de liste aux élections municipales. Le FN cherchait des candidats à investir à Stains, Neuilly-sur-Marne et à Rosny-sous-bois. L’opération ne s’était finalement pas réalisée. Plus récemment, Serge Ayoub a même dîné avec la présidente du FN dans un restaurant du XVIe arrondissement de Paris. C’était à la fin du mois d’août 2010, alors que Marine Le Pen était en campagne interne contre Bruno Gollnisch, pour ravir la présidence du mouvement. “Elle me posait des questions. Elle cherchait à comprendre pourquoi certains groupuscules de l’extrême droite radicale lui étaient hostiles et pourquoi je la soutenais”, nous confiait récemment Serge Ayoub. “Ça m’a étonné qu’elle ne connaisse vraiment pas cette extrême droite en marge du Front. La planète FN ignorait totalement ses satellites. A ses yeux, on était vraiment dans la stratosphère alors qu’en réalité, nous ne sommes pas si éloignés, nous expliquait Ayoub. De prime abord, elle m’a dit que mon parcours de skin était très éloigné d’elle puis elle s’est rendue compte que j’avais évolué et que j’avais un discours modéré.”»36

Dans son édition du 12/06/13, le Canard Enchaîné publie un article qui rapporte les propos des Le Pen sur Ayoub/Batskin extraits du livre de Caroline Monnot et Abel Mestre37, Le système Le Pen, : «c’est un drôle de type (...) loin d’être idiot» (J.M Le Pen), «Je préfère que ces milieux soient sous l’influence de gens comme lui plutôt que d’autres »(Marine Le Pen).

Enfin, on peut aussi signaler la présence de la leader frontiste à l'évènement «100% French Pride» organisé au Local, bar de Serge Ayoub, par le blogueur «François Desouche» en 200838.

Pour des gens qui ne se connaissent pas, on peut dire qu'ils se croisent souvent.

 

 

La mort de Clément Méric a conduit non seulement à la connaissance de tous l'existence de ce groupuscule mais a aussi entraîné sa chute. Chute relative car les JNR ne sont pas à leur première disparition comme nous avons pu le voir.

Instruments de l'ambition de Ayoub, les JNR ressemblent plus à une garde prétorienne qu'à un groupe politique. Elles n'existent que grâce à lui et vivent dans son ombre. L'interdiction des JNR n'empêcheront pas son chef de créer, encore une fois, une nouvelle mouture de ses JNR. Sous un autre nom, un autre slogan, un autre site internet...

Cette reformation sera d'autant plus aisée grâce à l'attitude schizophrénique des médias suite à la mort de Clément Méric. En effet, ces derniers, en même temps qu'ils condamnaient les actes, invitaient Ayoub sur tout les plateaux télé, diffusant ainsi sa version biaisée des faits, mais aussi son idéologie et la légende qu'il créait autour de lui et de ses jeunesses nationalistes. Prétextant l'objectivité, les médias ont joué la carte du sensationnalisme afin de vendre papier et encarts publicitaires sur le dos d'un jeune homme mort pour ses idées. Cette soi-disant objectivité n'est qu'un leurre qui bénéficie toujours à celui qui parle le plus fort. Et dans ce cas présent les défenseurs de Morillo ont gagné car ils ont réussi à détourner le débat en mettant dos à dos extrême droite et extrême gauche, réduisant ainsi Clément Méric à une simple victime d'un fait divers entre deux bandes rivales. La course à savoir qui a frappé le premier en est l'exemple le plus évident. Cette technique de défense consistant à requalifier une agression raciste et/ou politique en simple fait divers sera aussi utilisé dans le procès d'Agen39.

Ces simplifications des faits reviennent à dire que Clément Méric l'avait bien cherché, finalement.

Les médias et la classe politique ont simplement oublié de dire que c'est Clément Méric qui est mort. Pas Esteban Morillo. C'est aussi James Dindoyal qui est mort. Pas Giraud ni Kerhuel. C'est Karim Diallo qui a été agressé. Pas Ayoub et ses lieutenants. C'est Hakim Benamara qui a reçu a reçu 30 jours d’ITT40. Pas Kevin, William et Matthias.

 

«Ce n’est pas le locataire du sixième qui est antifasciste, c’est le fascisme qui est antilocataire du sixième41


Marine Bequet - 16 juillet 2013

1 Voir « Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire » sur Reflexes, publié le 07/06/201 3 : http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article498

Zyklon Army est aussi le titre d'une chanson du groupe de Oï Evil Skin

2 Le documentaire de Marc-Aurèle Vecchione, sorti le 12/07/08 : « Antifa, chasseurs de skins » détaille en profondeur ces luttes. Vous pouvez le visionner à cette adresse : http://www.youtube.com/watch?v=0Dn2NRvrR-U

4 Comme Patrick Devedjian, Gérard Longuet et Alain Madelin...

5 Pour comprendre leur ligne politique voir l'article «"Ni droite, ni gauche : en avant !" : en quête d’une "Troisième voie"» sur Fragments sur les temps présents, par Nicolas Lebourg, publié le 15/11/2008 : http://tempspresents.wordpress.com/2008/11/15/ni-droite-ni-gauche-en-avant-en-quete-dune-troisieme-voie/

8 Pour une définition du GUD voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_union_d%C3%A9fense

14 Voir «PSG: la tribune de tous les dangers », par Philippe Broussard et, publié le 29/11/2006 : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/psg-la-tribune-de-tous-les-dangers_461551.htm

16 Pour en savoir plus sur eux voir la définition de wikipédia sur eux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Blood_and_Honour

17 Voir « Du peroxydase dans la bière », liberation.fr, publié le 13/08/2009 par Patricia Tourancheau : http://www.liberation.fr/culture/0101585058-du-peroxydase-dans-la-biere

18 Voir « Skins tueurs à la bière empoisonnée. Les meurtriers d'un Mauricien au Havre démasqués huit ans après », liberation.fr, publié le 09/11/1998 par Patricia Tourancheau : http://www.liberation.fr/histoires/0101262224-skins-tueurs-a-la-biere-empoisonnee-les-meurtriers-d-un-mauricien-au-havre-demasques-huit-ans-apres

19 L'hypothèse d'un troisième homme ce soir là a été évoqué lors du procès. Ayoub a été soupçonné mais faute de preuves, il n'a pas été inculpé. C'est pourquoi je n'en fais pas mention ici.

20 Voir «Dix ans après, les deux skins du Havre prennent vingt ans », liberation.fr, publié le 23/10/2000 : http://www.liberation.fr/societe/0101350915-dix-ans-apres-les-deux-skins-du-havre-prennent-vingt-ans

21 Voir « Ayoub, nazi qui s’en dédit », Liberation.fr, publié le 13/06/2013, par Patricia Tourancheau, et Willy Le Devin : http://www.liberation.fr/societe/2013/06/13/ayoub-nazi-qui-s-en-dedit_910775

23 Voir « Le retour de l'ex-leader des skinheads », le Parisien.fr, publié le 12/09/2006, par Sébastien Ramnoux : http://www.leparisien.fr/essonne/le-retour-de-l-ex-leader-des-skinheads-12-09-2006-2007321420.php

25 Voir « Serge Ayoub : Historiquement, être socialiste, c’est être un patriote et un laïque », interview de Serge Ayoub par Pierre Cassen sur Riposte Laïque, publiée le 08/11/2010 : http://ripostelaique.com/Serge-Ayoub-Historiquement-etre.html

26 Fondateur et ancien secrétaire général de Reporters sans frontières, auteur du livre Vive Le Pen !, candidat à l'élection municipale de Béziers de 2014, avec le soutien du FN.

27 Pour une liste plus exhaustive voir : http://brasiersetcerisiers.antifa-net.fr/les-amis-d-ayoub/

28 Voir « Les projets syndicaux d’un ancien chef skinhead », Droite(s) Extrême(s), par Abdel Mestre et Caroline Monnot, publié le 09/11/2010 : http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2010/10/09/les-projets-syndicaux-dun-ancien-chef-skinhead/

31 Voir l'article de Wikipédia sur la République sociale italienne : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_sociale_italienne

33 Voir « Agression raciste à Agen : cinq membres de Troisième Voie en garde à vue », libération.fr, publié le 24/06/2013 par AFP : http://www.liberation.fr/societe/2013/06/24/agression-raciste-a-agen-cinq-membres-de-troisieme-voie-en-garde-a-vue_913298

34 Voir « Esteban Morillo est bien un militant de troisième voie », lahorde, publié le 15/06/2013 : http://lahorde.samizdat.net/2013/06/15/esteban-morillo-est-bien-un-militant-de-troisieme-voie/

36 Voir « Qui sont les JNR accusés de l’agression mortelle d’un militant d’extrême gauche ? », les inrocks.com, publié le 06/06/2013, par David Doucet : http://www.lesinrocks.com/2013/06/06/actualite/qui-sont-les-jnr-accuses-de-lagression-dun-militant-dextreme-gauche-11401114/

37 Ces deux journalistes tiennent aussi le blog Droite(s) extrême(s) sur le site du Monde : http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/

38 Voir « Un verre avec les extrémistes de la « réacosphère », Rue89, publié le 05/07/2008 par Peggy Corlin et Augustin Scalbert : http://www.rue89.com/2008/07/05/un-verre-avec-les-extremistes-de-la-reacosphere

39 Voir «Agen : « L’Arabe qui s’est fait agresser ? T’inquiète, c’est calme ici»», Rue 89, publié le 29/06/2013, par Ramses Kefi : http://www.rue89.com/2013/06/29/agen-larabe-sest-fait-agresser-tinquiete-cest-calme-ici-243754

40 Voir «Agressé à Agen par des skins : "J’aurais pu terminer en fauteuil" », SudOuest.fr, par Julien Pellicier, publié le 26/06/2013 : http://www.sudouest.fr/2013/06/26/j-aurais-pu-terminer-en-fauteuil-1096954-3603.php

41 Mastroianni dans le film Une Journée Particulière d'Ettore Scola, sortie en 1977